Je lis un roman magnifique, ébouriffant, à la fois solaire et sombre, Danseur de Colum McCann (Ed.Belfond), l’histoire éblouissante, entre fiction et réalité, de la vie aventureuse de Rudolf Noureïev.
Ce livre végétait dans ma bibliothèque depuis plus de dix ans. Je l’avais reçu en cadeau et refermé après quelques pages n’ayant pas été emporté à l’époque par la danse des mots et la fougue du héros. Mais aujourd’hui, je suis subjugué par sa flamboyance et la maîtrise narrative de McCann superbement traduite par Jean-Luc Piningre.
Si comme moi, vous éprouvez de la lassitude à vous traîner sur vos écrans éclaboussés de commentaires experts ou partisans ou imbéciles ou lourdingues ou tout cela à la fois, ouvrez ce livre : il vous décollera du plancher et vous propulsera, pour quelque temps du moins, au dessus du pesant.
Le but n’est pas pour le danseur de bondir toujours plus haut dit en substance une professeure du jeune Rudik mais bien de « tenir plus longtemps en l’air ».
Michel Collart 