Archives mensuelles : Mai 2013

Bonne Fête Voisins !

Je ne résiste pas au plaisir de publier une seconde fois le billet que j’ai écrit à l’occasion de la Fête des Voisins du vendredi 1er juin 2012. Ni de les remercier une seconde fois pour avoir eu la même bonne idée en ce vendredi 31 mai 2013.

Merci mes Chers Voisins

Vendredi 1er juin 2012, Fête des Voisins.

Pour célébrer cette belle journée, mes Chers Voisins ont eu une belle idée.

Celui de derrière qui possède un étang qu’il entretient régulièrement avec son bulldozer Bobcat pétaradant a décidé d’enfermer ce dernier à double tour dans son hangar.

Celui de gauche qui, dès que j’allume mon barbecue, tond sa pelouse ou lave sa voiture avec l’autoradio branchée à fond sur Radio Nostalgie, ne touchera pas à ses engins ce week-end.

Celui de droite qui, après quelques verres de vin, c’est à dire tous les soirs, parle et crie pour tout le patelin restera silencieux jusque lundi.

Quant à la vieille dame d’en face, elle ne recevra pas la visite de son petit-fils qui vient la voir en Quad. Avez-vous déjà entendu l’insoutenable cri du Quad ?

Oui, la Fête des Voisins sera chouette dans ma rue. Ils partent tous en week-end.

 

Sans ou Avec ?

Aujourd’hui, « Journée Sans Tabac ».

De mon bureau dans le living, j’entends la radio allumée en sourdine dans la cuisine. Elle diffuse des interviews de héros auto-satisfaits qui se sont débarrassés de l’infecte nicotine et qui nous rabâchent les oreilles avec leurs efforts et leurs méthodes pour arrêter. Tant mieux pour eux. Moi aussi je l’ai fait, mais je n’emm… pas le monde avec ça.

Mais qui écoute vraiment ce type d’émission ? Sûrement pas les fumeurs qui ne peuvent – ou ne veulent – pas se priver de leur sèches synonymes de précieuses minutes de liberté hors de la classe, du bureau ou de l’atelier. Fumée légrèe, sensation d’évasion. Alors qui ? Des ex-fumeurs fiers d’eux et condescendants envers ceux qui sont toujours accrocs ? Peut-être, je ne sais pas. Je tends l’oreille vers le flot de bla-bla d’où émergent des mots comme hypertension, cancer, maladies cardiovasculaires. Non mais, qui croit que cette logorrhée à relents d’hôpital va aider un fumeur à éteindre sa dernière cigarette ?

L’arrêt du tabac ne peut se décider que lorsqu’on se rend compte de tout ce qu’on a à y gagner et qu’on est prêt à faire l’effort, pas si dur en fin  de compte, pour vivre mieux. Plus heureux ! Avec un nouveau souffle pour courir après une balle. Avec un nouvel odorat pour apprécier le bouquet de fleurs dans le vase ou celui du Saint-Estèphe dans le verre. Avec une nouvelle haleine fraîche pour embrasser. Avec un teint clair pour rayonner. Avec.

Aux journées sans tabac, voiture, crédit, sel, viande, facebook, j’en passe et des pires, si on préférait plutôt des journées avec baisers, sport, voyages, amis, j’en passe et des meilleurs.

 

Couper les infos

Vous en avez assez de la morosité ambiante, du chômage, des inégalités, de la crise économique, de la météo ? Il existe un remède : «… couper les infos et mettre de la musique… la musique c’est l’espéranto, c’est la joie de vivre.»

Ce n’est pas moi qui le dis, mais le grand spécialiste du bonheur, Monsieur Jacques Séguéla, pape de la publicité glam et de la com bling-bling qui vient de sortir Merde à la déprime aux éditions Jean-Claude Gawsewitch, un nouveau livre qu’avec mon caractère grincheux je ne lirai pas.

Parmi les conseils donnés par le Maître : cesser de nous plaindre, afficher un beau visage souriant et hâlé. Chanter sous la pluie et sous la lampe à bronzer, quoi. Et surtout fermer les yeux sur les infos porte-malheur et ouvrir les oreilles à la musique porte-bonheur. Comme celle, par exemple, de la première comédie musicale publicitaire « « Ce qui fait marcher les filles », créée pour Eram par le Grand Jacques et son agence.

Monsieur Jacques, permettez-moi de vous couper la parole. Vous ne pouvez pas nous f… la paix en pleine semaine de la migraine ?

Interview BFM Business http://www.boursorama.com/actualites/le-paris-de-jacques-seguela-auteur-de-merde-a-la-deprime-paris-est-a-vous-27-mai-1-4-a6e9ee4d20a4df38d5d609dc4de8b06a

Mon actualité musicale

Demain jeudi 30 mai, à 14h55, je chanterai Quand faut y aller, faut y aller avant de monter sur le terrain pour notre premier match d’interclubs en double messieurs 65 ans contre le RTC Louviérois.

Samedi 1er juin, si le temps le permet, je donnerai l’après-midi un récital de chansons populaires en plein air dans mon jardin, accompagné par les douces sonorités de ma tondeuse à gazon.

Lundi 3 juin, à 20h45, je sifflerai Y d’la joie sous la douche dans ma salle de bains, épuisé mais heureux après une longue, très longue journée de travail extra-ordinaire.

Mardi 28 juin, d’après les prévisions météo, à partir de 15h30, je devrais chanter dans la rue Hello le soleil brille, en duo avec mon petit Max que j’aurai été chercher à l’école.

Voilà, vous connaissez mon programme de concerts pour les prochains jours. Merci dès lors de ne plus me harceler de mails quotidiens m’informant qu’un tel ou une telle suit désormais mon « actualité musicale » sur Deezer. Késeksa ?

Ce soir, je lis – Demain, j’écoute

Après le tennis de ce matin, j’avais rendez-vous au Clair de Lune, dont je vous ai parlé il y a deux jours, avec mon ami Benoît Goffart, directeur artistique et illustrateur, qui m’a offert un très beau cadeau : le dernier album de Julos Beaucarne. Benoît est, en effet, le créateur visuel de ce très bel opus. Sur le plan graphique en tout cas car je n’en ai encore rien écouté (sauf le mini extrait en lien ci-dessous).

Je n’en suis qu’à feuilleter le délicieux livret qui l’accompagne et je suis déjà sous le charme. Je picore et je savoure quelques textes au hasard dans les 27 nouvelles chansons et poèmes de Julos, toujours bon pied bon œil à 75 ans. Quelques phrases ne sont pas nées de sa plume, mais de celles d’auteurs aussi fameux que Marcel Mariën ou Paul Eluard, pour n’en citer que deux.

Même sans musique, les mots qui glissent sous mes doigts tournant les pages, chantent. L’amour, la paix, le bonheur. Première chanson, premier couplet, envie de partager :

Il n’y aura jamais assez

De caresses de doux baisers

Sur cette terre

J’aimerais ne partager que

Tendresse, joie sérénité

Ma vie entière

Demain, j’écouterai. Pour l’instant, je dois faire silence, la maison est livrée aux sonorités du piano du Concours Reine Élizabeth.

Merci Benoît pour ce beau cadeau.

http://www.youtube.com/watch?v=kmK_9LWQ7D0

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Welkom Marc

Réunion avec le directeur de l’école et Marc, futur prof à l’Université à l’autre bout de notre campus, que l’on aimerait attirer également dans nos classes pour quelques cours et conférences et surtout pour développer des synergies et de beaux projets pour nos étudiants. Je connais Marc depuis je ne sais combien d’années et je sais qu’avec lui on peut envisager de grandes choses, nous avons souvent collaboré pour de magnifiques clients.

Marc est Flamand, parfait multilingue, parlant le français mieux que beaucoup de francophones et est très enthousiaste à l’idée de venir enseigner à Mons, cœur de la Wallonie mais aussi Capitale Européenne de la Culture en 2015. Avant d’être een Vlaming ou un Wallon, Marc et moi nous nous sentons Belges, Européens, Citoyens du monde. Et nous avons toujours veillé à ne pas nous laisser embourber dans ces replis et mesquineries régionalistes qui pourrissent la vie de notre pays.

Donc, pour en revenir à nos moutons, le boss et moi essayons de séduire Marc et, pour ce faire, nous l’emmenons au resto. Un bel endroit sur la jolie petite place ensoleillée du charmant village de Saint-Symphorien fera bien l’affaire. Mais acte manqué ou humour bien de chez nous ? L’établissement s’appelle Le Coq Wallon et à l’intérieur, une bande de joyeux Montois fêtent encore le Doudou en chantant à tue-tête

C’est l’doudou, c’est l’mama

C’est l’poupée, l’poupée, l’poupée

C’est l’doudou, c’est l’mama

C’est l’poupée St Georges*

Welkom chez nous, Marc !

*http://www.youtube.com/watch?v=L0fUl94Rfuw

Je te like moi non plus

« Aimez-moi les uns les autres. »

Qu’il l’avoue ou non, celui qui écrit et qui a l’impudeur de publier ses mots souhaite être lu. Être édité, être bien critiqué, être aimé. Adulé même. Et celui qui, comme moi, ne recherche pas l’édition mais blogue à tout va et publie dans le nuage, « dans le cloud », rêve d’être « liké » par un maximum de lecteurs et commenté positivement. Et oh! joie suprême, voir ses textes partagés. Alors, je ne vous le cache pas, je regarde tous les jours sur WordPress les stats de mes billets quotidiens : combien de lecteurs, combien de « like », combien de partages.

J’y retrouve quelques fidèles qui quoi que j’écrive cliquent systématiquement « j’aime » et commentent positivement mes humeurs du jour, qu’elles soient maussades ou joyeuses. Merci à eux, même si parfois cela ressemble plus à de l’habitude qu’à de l’amour. Je vois aussi quelques lecteurs qui ne cliquent leur satisfaction que de temps en temps. Ceux-là m’intéressent beaucoup. J’ai l’impression qu’ils ne réagissent que s’ils apprécient vraiment mon post et je m’en sens flatté. Et puis, il y a ceux qui ne cliquent jamais parce qu’ils n’aiment pas. Ce serait bien s’ils avaient à leur disposition une option « hate » : ce serait clair pour moi et ça m’obligerait à plus d’auto-critique. Enfin, il y a ceux, la grosse majorité, dont je ne sais rien, s’ils aiment ou non mes bafouilles, s’ils s’en fichent ou s’ils les « delete » tout simplement. Pas de souci avec ça.

Ce qui me tracasse, en fait, c’est la disparition du jour au lendemain de « like » de la part de lecteurs qui pendant tout un temps réagissaient positivement chaque jour ou presque et qui un matin, sans crier gare, sans un mot d’explication, sans la moindre critique, sont sortis de ma vie virtuelle. Je m’inquiète souvent. J’espère qu’ils vont bien. Qu’ils ne sont pas hospitalisés. Ou morts.

Alors, si vous ne « likez » plus ce que j’écris, dites-moi pourquoi. Je vous aime, moi. Enfin… pas tous quand même.

Pour le plaisir ou pour des raisons professionnelles

À deux pas de chez moi dans la belle campagne irisée de soleil, la jolie ferme-auberge est enserrée dans un écrin de verdure et, comme le chante son site internet, « elle vous offrira tout ce que vous recherchez, que vous soyez en voyage pour des raisons professionnelles ou pour le plaisir ».

Répondant au nom bucolique de La Bergerie des Coquelicots, la bâtisse est située à la lisière d’un bois d’où sortent de temps en temps quelques chevreuils attirés par l’herbe fraîche de son grand verger.

Ce lundi matin, le jardin de la ferme est en fête : le soleil a enfin explosé les fleurs des rhododendrons en feux d’artifices roses, blancs et rouges. Les lierres grimpants sur la façade en vieilles briques grattées scintillent de mille et une nuances de vert tendre. Je ralentis pour admirer une fois de plus la beauté de l’endroit et écouter, par la vitre ouverte de ma voiture, siffler le merle dragueur et les mésanges excitées.

Une grosse berline est discrètement garée dans la cour pavée derrière la palissade où s’accrochent quelques poiriers Comtesse de Paris. J’aperçois un vieux monsieur chauve et une jeune blonde aux cheveux ensoleillés se diriger vers elle.

L’un est venu pour le plaisir, l’autre pour des raisons professionnelles.

L’art à la fête

« Proficiat voor deze uitzonderlijke tentoonstelling, bravo aan juffen en jonge kunstenaars « . J’espère ne pas avoir fait de fautes en écrivant cette phrase de félicitations dans le livre d’or de la formidable expo que j’ai eu la chance de voir ce week-end au Moelie, le centre culturel flamand de Linkebeek.

Aux cimaises : Miro, Kandinsky, Keith Haring, Paul Klee, Andy Warhol, oui rien que ça ! Et pour me guider, trois jeunes petits gars à casquettes : mon petit-fils et ses copains Nathan et Eden. « Hé papi, t’as vu mon portrait dessiné par Eden, il est marrant, hein! » « Hé Monsieur, c’est vous le papi d’Awen ? Lui aussi a fait mon portrait, je n’ai quand même pas une grande bouche comme ça, non ? ». Et on rigole devant les murs couverts de dessins et de peintures à la manière de.

Et moi, je m’émerveille. J’admire le travail de ces petits bouts et la qualité de l’enseignement de leurs maîtresses, leurs « juffen » comme on dit dans les écoles néerlandophones, quatre jeunes et chouettes nanas souriantes, « modernes » et dynamiques, habillées en sweats, T-shirts et jeans comme leurs élèves, réunies au milieu de la salle d’exposition papotant en toute décontraction et amitié avec les parents et les grands parents. Après l’expo, tout ce petit monde se rendra dans la cour de récré de l’école pour un coca ou une pils dans un gobelet en plastique et un cornet de pâtes à la bolognaise avant le grand spectacle de chorégraphie sur le thème du recyclage des déchets.

J’aime bien la « Lentefeest » dans cette école maternelle.

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Œuf de match

Enfin un temps à mettre un tennisman dehors.

À 9h30 ce matin, hop hop, je suis sur le court avec mon ami Pierre. Que c’est bon un ciel bleu au dessus de la casquette, de la brique pilée sous les baskets, une paire de lunettes solaires sur le nez et une raquette dans la main. L’air frais me chatouille les narines, c’est parti pour une heure de bonheur.

Nous venons à peine d’échanger quelques balles qu’une tourterelle vient se poser sur la chaise d’arbitre et nous regarde jouer. Paisible. Quand nous changeons de côté, elle ne bouge pas, elle ne semble pas avoir peur, elle se sent chez elle. Le mauvais temps a éloigné les joueurs des terrains ces derniers jours et un couple de tourterelles en a profité pour squatter la chaise haute et y pondre un œuf. La femelle n’est pas venue pour admirer la pureté de nos coups mais bien couver cet œuf  en toute tranquillité. Avec des joueurs comme Pierre et moi, elle ne risque rien : elle ne sera pas dérangée par des services à 180 k/heure, des smashes qui tuent, des cris rauques à chaque effort, des engueulades à propos de balles litigieuses, des raquettes jetées de rage dans la direction de l’arbitre.

Mais je crains pour la suite de la couvaison cet après-midi. Elle et son œuf risquent bien de se retrouver en pleine tourmente : on prévoit des rencontres d’interclubs pour jeunes joueurs dont quelques-uns sont de véritables lance-missiles.

Accroche-toi petit œuf !

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