Je suis claqué. Je n’ai pas arrêté ce week-end.
Samedi matin, atelier copy à Mons. Samedi après-midi, accompagnement de mon équipe de tennis à Wanfercée-Baulet. Je n’ai toujours pas pu jouer à cause de cette maudite-entorse-coriace-qui-ne-veut-pas-se-résorber. Mais ne croyez pas que c’est de tout repos de regarder. C’est même plus épuisant que de courir. Surtout quand vous êtes le capitaine de l’équipe. Il m’a fallu endurer les reproches imbéciles d’un jeune blanc-bec juge-arbitre qui m’a agressé parce que j’avais commis – oh ! cataclysme atomique ! – une erreur de retranscription sur ma feuille de match. Je me suis, en effet, trompé dans l’ordre d’inscription des joueurs. Et cette faute nous a valu, tenez-vous bien, d’être scratchés (c’est comme ça qu’on cause dans le tennis) et de perdre notre match sur le score de forfait 8-0. Mes joueurs se sont bagarrés comme des (vieux) lions sur le terrain. Pour des cacahuètes. C’est sérieux la compétition chez les vétérans amateurs de seconde zone dans le Hainaut, bien plus que chez les pros à Roland-Garros. Moi, je pensais naïvement que si on empoignait encore une raquette à 60 ans, c’était pour le plaisir et le(s) verre(s) d’après match. Allez, on n’aura pas tout perdu quand même : on a dignement fêté notre défaite autour de l’excellent repas et du bon vin que nos adversaires nous ont offerts.
Je suis vanné. Je n’ai pas arrêté de la journée..
Ce dimanche, debout à 7h00. J’ai un gros boulot à remettre demain. Le lundi est une journée-marathon pour moi : 8 heures de cours. Non, je ne fais pas le pont du 1er mai, je fais un viaduc en classe, de 8h45 à 18h15. Donc je dois impérativement terminer ma mission aujourd’hui à savoir réécrire un spot TV que j’ai proposé il y a quelque temps déjà. Un mail m’a demandé hier soir de tout changer, et vite svp.
Les copywriters le savent bien mais ils ne s’y habituent pas. Leur premier script n’est jamais bien : trop simple, trop pur, trop pointu, trop nouveau. Trop créatif. Il faut toujours que quelqu’un les critique, les réoriente vers les bonnes-vieilles-idées-nulles-qui-marchent et guide ensuite leur stylo pour qu’ils n’écrivent plus de travers.
J’ai donc suivi les nouvelles instructions et recommencé le travail qui me prendra presque 3 heures. Vous n’imaginez pas les efforts que peut demander l’écriture d’un spot de pub de 30 secondes avant d’arriver au packshot de fin. Pendant que j’étais en fusion avec mon clavier, Marie-Thérèse est partie se balader, c’est dimanche quand même.
Au moment où j’ai suspendu l’activité de mon MacBook Pro, un visiteur sympa est passé me dire bonjour. Monsieur Soleil est resté deux bonnes heures en ma compagnie dans le jardin. J’ai profité de sa présence pour tondre les hautes herbes autour de la maison. Un travail crevant mais apprécié à sa juste valeur par la Reine de la Jungle à son retour d’escapade à l’AS Adventure et à l’Inno exceptionnellement ouverts ce dimanche.
Je suis épuisé. Je n’ai pas arrêté ce dimanche.
Aux fatigués du vendredi qui disent Yes Week-End, je rétorque Youpie Lundi.