Liberté de parole

Peut-on tout dire ? Depuis quelques semaines, la polémique fait rage en France parce qu’un humoriste et un chroniqueur ont eu des écarts de langage et d’idées. Hier, un ado de Liège a été viré de son école parce qu’il a insulté sa prof sur Facebook. Ce matin, sur la Première, Jean-Pierre Hautier consacre son BQM aux gros mots. La dernière campagne des 3 Suisses choque par son concept macho. Pour créer l’impact, les pubs Love Condom montrent des bites (euh ! pardon des sexes masculins). Les gros mots et les concepts gras sont à la mode. Moi, ça ne me dérange pas… pour autant qu’ils aient du style.

Je vous invite, bande de petits c…*, à découvrir les insultes désuètes sur http://www.facebook.com/group.php?gid=35807487634

* chenapans

Crée ou crève

Le 7e jour, le Créateur regarda son oeuvre, trouva qu’elle était belle et décida de se reposer. C’est quand il se mit à pleuvoir que l’homme constata que Dieu n’avait pas terminé le boulot. Où s’abriter? Pour se protéger sous la drache, l’homme joignit les mains en triangle au-dessus de sa tête. Quand le soleil fut revenu, l’homme en profita pour réfléchir: comment se protéger sous le prochain orage. « Mais, bon sang mais c’est bien sûr, au lieu de joindre mes mains, je vais assembler quelques branches en triangle sous lesquelles je pourrai m’abriter ». L’homme venait de créer le toit. Maintenant, il fallait le construire. Ah! comment transporter les troncs d’arbres?. Bingo, idée! En les faisant rouler, pardi ! L’homme venait d’inventer la roue. Quand il fut sous son toit, l’homme eut soif. Certes, il y avait des flaques d’eau tout autour de son abri, mais pour une pendaison de crémaillère, l’homme souhaitait un vrai cocktail. Jus d’ananas ou lait de coco? Il opta pour celui-ci, sortit de son abri et alla secouer le cocotier qui se trouvait en face de sa cabane. Bing, bang, boum, pleins de noix de coco en tombèrent. Euh ! comment faire pour les ouvrir? L’homme s’assit sur une grosse pierre et se gratta le crâne. « Mais, bon sang mais c’est bien sûr, s’exclama-t-il après quelques minutes. Il suffit de soulever cette pierre et de m’en servir pour éclater cette grosse noix. Crac, boum, splash, l’homme venait de créer le marteau. Et l’histoire continua comme ça, d’idées en inventions, jusqu’à hier 18h00, heure d’ouverture de la semaine de la pub en France. Thème: La créativité peut-elle sauver le monde? Je ne sais pas pour le monde. Mais pour la pub, j’en suis sûr.

www.semaine-pub.com

Souvenir ensoleillé

Quand la Région Wallonne, la RTBF et la Communauté Française s’associent, qu’est-ce que cela donne ? Une initiative formidable: Sonuma, la société chargée de numériser les archives de la RTBF. La première étape de sontravail vient de sortir sur internet. Vite plongez sur http://blog.sonuma.be/ . Et retrouvez – ou découvrez si vous avez la chance d’être encore jeune – les moments-clés de l’histoire audio-visuelle de notre télé natio-régionale. Politique, arts, sciences, sport, personnalités, …tous les grands thèmes, bien sûr, sont au rendez-vous. Mais moi, ce qui m’a intéressé, c’est de surfer au hasard sur l’astucieux tableau « mots-clés» de leur blog. Et le miracle s’est produit, je suis tombé sur un des plus beaux moments de mon adolescence que mon Alzheimer risquait d’enfouir à tout jamais dans le néant : les Kinks chantant Sunny Afternoon dans un parc enneigé de Bruxelles sur blog.sonuma.be/the-kinks#4570E9. J’ai également retrouvé mon amour de l’époque : Françoise Hardy sur http://blog.sonuma.be/francoise-hardy-et-les-garcons/. J’avais à peine 15 ans mais déjà compris ce qui créait l’impact : le « décalage » et l’émotion. C’est à cette époque que j’ai commencé à écrire. Des mauvais poèmes, suivies d’exécrables chansons, suives de pubs, ma foi, pas trop nulles. Merci Sonuma d’avoir réveillé ces souvenirs !

http://blog.sonuma.be

Entrez dans la danse

Ils sont fous ces Suédois ! Vous avez vu le nouveau site de IKEA ? C’est frais, c’est drôle, ça bouge. Et ça donne une furieuse envie de danser dans leurs décors de bonne humeur. À vous de choisir les ambiances et les musiques – vous pouvez même télécharger un morceau depuis votre disque dur ou, mieux encore, composer votre propre œuvre à partir des touches de votre clavier. Ils ne reste plus aux magasins IKEA qu’à ouvrir leurs portes le Saturday Night.

http://www.entrezdansladanseikea.com/

Pain Quotidien

Le numérique va-t-il tuer le livre ? Le web va-t-il tuer le journal ? L’écran va-t-il tuer le papier ? Je n’en sais rien mais j’espère que non. Comme tous les matins, je suis à mon Pain Quotidien préféré, entre une couque aux raisins, un café sucré et mon journal. Oh ! rien d’exceptionnel dans ses pages : pas de scoop, pas de une marquante, pas de pub géniale. Mais chaque matin, je ressens le même petit « kick » quand je l’ouvre. C’est un peu comme le déballage d’un cadeau (on est souvent déçu du contenu) mais à chaque fois, j’ai comme un petit frisson, une envie de découverte. L’odeur du papier, l’encre qui tache les doigts, les titres qui tachent la tête ou le cœur… le journal, pour moi, c’est une relation physique. Qui dure depuis ma petite enfance : j’ai appris à lire, à quatre pattes entre les jambes de mon grand-père, dans les immenses pages du Soir étalées à même le sol. Bien sûr, Le Soir d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui de l’époque : allure, format, idées, tout a changé. En mieux, en pire ? Un peu des deux, comme moi en somme. Impossible de m’en passer: c’est plus qu’une habitude matinale, c’est une longue histoire de fidélité … bon, assez de sentiments, j’ai les mains qui collent. Je vais me les laver afin de ne pas salir mon beau portable blanc que je vais ouvrir maintenant pour voir comment va le monde.

Le train ne sifflera pas

Pas de festivités pour les 175 ans de la SNCB. Afin de respecter la mémoire des victimes de l’accident de Buizingen, le conseil des ministres restreint (kern) a refusé au groupe ferroviaire de faire la fête le 5 mai prochain. C’est une bonne décision : comme l’écrit un lecteur de La Libre, « on ne danse pas dans les cimetières ». Je ne voudrais pas être le responsable de la communication de la SNCB en ces temps-ci. Car si les flonflons et les chansons ne sont pas de mise, il serait vain de croire que le silence soit le bienvenu. Il faudra communiquer le 5 mai prochain. Il faudra parler de sécurité et de mobilité. C’est moins facile et moins rigolo que de balader le Roi dans un train à vapeur, mais c’est ce que les gens attendent. Comme le disait un grand publicitaire « tout l’art consiste à surprendre le lecteur (auditeur) avec ce qu’il attend ». Il y a du boulot pour les concepteurs de l’agence de la SNCB. 

 

http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/571280/175-ans-la-sncb-annule-la-fete.html

Pub de barakis

Vou écrivé mal ? Vous êtes le roi du jingle pourri ? Vos photos sont moches ? Il y a de l’avenir pour vous à Charleroi. Une juge carolo vient, en effet, de reprocher son train de vie provocateur à la victime d’un car-jacking : il est vrai qu’elle roulait en Jaguar et habitait une belle maison. Désormais dans ma région « pour vivre sans ennuis, vivons comme des barakis ». Et interdisons toute pub qui pousserait au luxe ou au plaisir de vivre ostentatoire. Vive les slogans ringards pour les Trabant d’occasion et les promos hideuses pour les trainings 100% nylon !

http://ow.ly/1pHty

5 jours light

Tendon d’Achille

Clac ! David Beckham est au sol, le tendon d’Achille déchiré. Il n’ira pas à la Coupe du Monde en Afrique du Sud et peut-être ne reviendra-t-il même jamais sur un terrain. Le peu de glamour que je trouvais encore au foot s’écroule avec lui. Outre ses tirs brossés, ses centres au millimètre, j’aimais sa belle gueule, ses coupes de cheveux, son look branché. Bien plus star que les Zidane, Ronaldo et autres Messi – probablement meilleurs joueurs que lui – Beckham était et restera toujours l’icône du foot par excellence. Des marques comme Adidas, Gillette ou encore Pepsi l’avaient bien compris. Mauvais tacle pour elles ! Les kinés de la pub et les ostéos de la com ont à peine 3 mois pour les retaper pour Johannesburg.

http://www.davidbeckham.com

 

Egoblog

Mention 1, comment (0).

Des milliards de posts, de tweets, de pokes tous les jours. Des milliards de bouteilles jetées dans l’océan du web. Combien échouent sur des plages habitées ? Combien sont lues ? Combien démarrent et entretiennent une relation véritable ? Chaque jour sur l’écran de mon Mac, j’en ramasse des centaines que je jette aussitôt dans la corbeille. J’en lis vraiment très peu – et quasi toujours les mêmes. Et pourtant, moi aussi j’envoie mes  bouteilles. Pour qui ? Pourquoi ? Qui les lit ? Je l’ignore et au fond, je m’en fiche. Le web est avant tout un miroir où chacun se cherche un autre moi. Et communique avec son âme. Ou son nombril.

« Ce qui est amusant, c’est de jeter une bouteille à la mer et de croire qu’elle rapportera la réponse »                                                               Jacques Dutronc- Extrait des Pensées et réplique