Archives mensuelles : juillet 2022

Intensive ou extensive ?

… agriculture intensive ou extensive ?

Cette question m’avait coupé l’herbe sous le pied à mon premier examen de géographie en école secondaire. Je m’étais complètement emmêlé les fourches et avais confondu les pays « intensifs » avec les « extensifs ».

Quand revient le temps des moissons, ce souvenir douloureux de mon premier échec scolaire me remonte à la mémoire. Mais je n’en suis pas traumatisé quand même. Au contraire, les moissons sont un de mes moments préférés de l’été, les campagnes qui entourent mon village sont si belles avec leurs lingots d’or posés jusqu’à l’horizon. Aujourd’hui, les rouleaux énormes ont remplacé les parallélépipèdes (j’avais raté géographie mais pas géométrie !) que seules de puissantes machines peuvent soulever et déposer sur les énormes remorques des tracteurs, toujours plus puissants pour toujours plus de rendement. Il paraît que cette année, la récolte des céréales est excellente, l’ensoleillement ayant battu tous les records.

Cependant hier après-midi, j’ai vu, photographié et même dessiné deux frères, fermiers dans mon village, moissonner leur champ comme autrefois laissant au sol de petits ballots de paille qu’ils ont ensuite chargés à bras d’homme. Quand je dis « petits », tout est relatif car il faut être drôlement balaise pour les soulever à bout de fourche et les entasser sur la remorque. Dans ma jeunesse, à l’occasion d’un job d’étudiant dans une ferme de ma région, j’ai fait la moisson comme d’autres font les vendanges et mes reins s’en souviennent encore. Dieu que c’est dur !

Alors, en regardant ces deux lascars, je m’interroge : agriculture intensive ou extensive ? Je dirais « intensive » pour celui qui range les bottes de paille sur la charrette car il faut beaucoup d’intensité et de précision pour ce travail, et « extensive » pour celui qui les soulève car son corps et ses muscles sont toujours en « extension ».

Mais doit-on dire « agriculture » ou « agriculturisme » ? 😉

Essai de silhouette plus « extensive » 😉

Lunettes de guerre

Il y a une quinzaine d’années, alors que j’assistais au tournage d’une pub où l’on faisait usage d’explosifs pour un trucage, j’ai reçu de la production ainsi que toute l’équipe des lunettes de protection au cas où des éclats spitteraient dans  nos visages. Je les ai toujours gardées car comme disait mon père qui collectionnait tout et n’importe quoi « on ne sait jamais, ça peut toujours servir ».

Et en effet, à chaque été quand je pars à l’attaque des broussailles dans la prairie de mes poules, je les sors du tiroir et les chausse pour mettre mes yeux à l’abri des éclats d’orties et de ronces.

Quand je suis sorti ce matin de ma cabane armé de mon débroussailleur pour aller au combat des envahisseurs indésirables, ma tête de guerrier ne faisait manifestement peur à personne… mes poules semblaient même glousser plus que d’ordinaire 😉  

Sirop – Héros

Après le Tour de France à la télé, place au Tour de Wallonie dans ma commune. Les coureurs traversaient aujourd’hui mon village à deux reprises, pour une boucle d’une dizaine de kilomètres les obligeant à emprunter un terrible chemin de pavés n’ayant rien à envier à la célèbre Tranchée d’Arenberg de Paris-Roubaix.

Je suis allé voir les coureurs mais j’ai surtout vibré au passage de la caravane publicitaire quand j’ai vu le véhicule portant un grand pot de Sirop de Liège sur son toit. Et surtout quand la ravissante hôtesse aux côtés du chauffeur m’a adressé un magnifique sourire et m’a lancé quelques petits godets de la délicieuse mélasse.

Pour de nombreux enfants de mon âge, le sirop de Liège est une émouvante madeleine de Proust, lui le héros des petits déjeuners et goûters des camps scouts et patronnés de ma jeunesse. Étalé en épaisse couche sur de grosses tartines de pain carré que les cuistots nous apportaient par mannes remplies à ras bord sous la tente-réfectoire ou dans les bois où nous avaient perdus jeux de piste ou chasses au trésor. Son goût sucré et collant me rappelle encore quelques bribes de moments heureux en Ardenne avec mes copains Angelo et Doudou.

J’ai essayé une fois d’en faire avec des poires et des pommes de mon jardin, il en faut environ 8 kilos et beaucoup de patience pour obtenir un kilo de sirop. Les fruits doivent cuire lentement, à petits bouillons dans une grande marmite en cuivre de préférence, jusqu’au moment où la compote se réduit et passe tout d’un coup à la couleur rouge. L’important est de touiller sans arrêt pour éviter toute adhésion au fond de la casserole. Je l’avais bien réussi mon sirop, il était délicieux, mais je n’ai pas pu conserver les deux ou trois pots que j’avais entreposés à la cave, moisis avec le temps.

Un peu comme les couleurs de l’enfance qui passent trop vite… comme un peloton de coureurs.

Post Circum

Voilà c’est fini, ils arrivaient hier à Paris pour quelques derniers tours sur les Champs Élysées après trois semaines torrides et festives sur les routes de France. À chaque été, quand le Tour de France s’achève, j’éprouve un petit blues post coïtum, la fin du Tour signifie que l’été est bientôt en partance. Roland-Garros n’est déjà plus que du passé lointain, mes vacances en France sont derrière moi et l’ambiance de fête – klaxons et Rodaniaaa – a quitté mon living où depuis mon retour de France, la télé pédale en boucle avec les coureurs, même si je ne regarde pas la course en continu. Je remonte souvent du jardin pour jeter un œil sur les attaques des uns et des autres et aussi – surtout – pour reconnaître et admirer les villes et villages traversés lors de mes nombreux séjours heureux dans le plus beau pays du monde.

Que de souvenirs personnels, par exemple, accompagnaient les « géants du Tour » avant-hier à Rocamadour ! Souvenirs de vacances heureuses et familiales mais aussi de soirées déjantées au début des années 80 au rythme de l’accordéon rock de Gérard Blanchard.

Oui, quand le Tour de France se termine, il me semble que l’on bascule dans la deuxième partie de l’été, celle qui, hélas, a une fin. Un peu comme quand on arrive à la quarantaine/cinquantaine et que l’on sait que l’on entame la deuxième moitié de sa vie.

Bon, on ne va pas déprimer quand même, il reste encore de nombreux beaux jours de soleil à vivre et de bonheur à partager. Comme après Roland-Garros et Wimbledom, je reprends ma raquette avec plus d’énergie, après le Tour de France, j’ai envie de remonter sur mon vélo et d’aller me balader.

Mais pas dans les côtes, hein ! Juste au long d’un canal de mon plat pays.

Gazon maudit

Au retour des vacances, celui qui possède un jardin se demande toujours avec un peu d’inquiétude dans quel état il va retrouver celui-ci. Pas de maladies dans les cultures ? Mildiou dans les pommes de terre, insectes ravageurs dans les fruitiers, rouille dans les rosiers ?

J’ai de la chance, rien de tout ça chez moi malgré la sécheresse, il faut dire que j’ai un voisin qui est venu arroser en mon absence.

Seule la pelouse a souffert de la chaleur et du manque de pluie. Elle est toute rousse. Cela ne me dérange pas, chez moi le gazon n’est pas anglais ni destiné au golf, il s’agit d’une modeste herbe de prairie dont le rôle majeur est de servir de terrain de jeu à mes footeux quand ils viennent à la maison. Donc on y trouve plus de « mauvaises » herbes que de bonnes.

En rentrant au village, j’ai été estomaqué de voir un couple occupé à recouvrir le talus devant leur maison d’un tapis de faux gazon vert, flashy comme le maillot de Wout Van Aert au tour de France. Des gens qui, sans doute, ne supportent pas les caprices changeants de l’herbe naturelle quand le climat fait des siennes. Un gazon artificiel à la campagne… il faut être dingue, non ?

À la maison, le gazon a laissé la place aux fleurs, des « porcelles enracinées », une sorte de pissenlits à longue tige coriace qui poussent sur les terrains secs et pauvres. Je laisse donc la tondeuse dans son cabanon pour quelques jours ou semaines, je trouve ça joli, en fait, ce champ de fleurettes d’or.

Mais je vais devoir les couper car si je les laisse trop se développer, elles vont se reproduire et se multiplier. Et comme il s’agit de plantes toxiques, surtout pour les chevaux, je ne voudrais pas que le vent emporte leurs (mauvaises) graines dans les prairies proches.

Mais aucun danger chez moi, il n’y a pas d’équidé dans le jardin… sauf un âne 😉

Instants

Au contraire du malheur, le bonheur n’existe pas.

On court après toute sa vie, mais on ne le trouve jamais. Ou alors on ne s’en rend pas compte. On ne le reconnaît qu’au bruit qu’il fait quand il s’en va, aurait écrit Jacques Prévert. Le bonheur n’est en fait qu’un puzzle de moments par-ci par-là, éphémères, des instants de grâce. Comme le ronron du chat de ma fille en vacances que je suis allé nourrir ce matin, l’éclat de ses fleurs que j’ai arrosées avant la journée de canicule ou encore le jeune lièvre fou et fantasque aperçu deux secondes sur le chemin de campagne en revenant de chez elle.

Alors que je prenais avant-hier mon dernier pastis sur la jolie Place aux Herbes d’Uzès, le bonheur s’est posé quelques secondes sur mon épaule comme pour me dire au revoir. Un moineau qui murmure à l’oreille des hommes m’a dit « salut mec, avant de partir, laisse-moi tremper mon bec dans ton verre, on crève de soif ici ». J’ai donc trinqué avec lui, lui ai dit à la revoyure et au bruit d’ailes qu’il a fait en partant, j’ai su que je venais de vivre un joli moment de bonheur.

Belle journée à tous et soyez attentifs aux instants de grâce qui passent.

« 40,3° à l’ombre

…à Nîmes, on suffoque ici ! » C’est le titre du Midi-Libre de ce jour qui ajoute « … et ce n’est pas fini ».

C’est vrai que dans le Gard, une des régions les plus chaudes de France, il n’est question que de cela depuis quelques jours. La canicule est sur toutes les lèvres que l’on trempe dans tout ce qui peut désaltérer, de l’eau des fontaines à celle que l’on verse dans le pastis. Dans les journaux, sur les panneaux d’infos des mairies et à la télévision, l’on trouve quantité de messages officiels incitant à la prudence, surtout les personnes âgées, leur conseillant de bien s’hydrater, de rester à l’ombre, de fermer portes et fenêtres et si possible de s’abriter dans des endroits climatisés.

J’ai de la chance à la maison d’hôtes, notre chambre est équipée d’un appareil airco que l’on enclenche pendant une heure ou deux avant d’aller nous coucher afin de la rafraîchir. Mais tout le monde n’a pas ce privilège, alors on voit pas mal de monde dans les supermarchés. Balade touristique du comptoir traiteur à la boucherie, de la boulangerie-pâtisserie au rayon des boissons, tour avec ou sans guide des grands et petits crus avec parfois même, question de bol, quelques dégustations gratuites. Dans les parkings sous les platanes, quelques touristes font la sieste dans leur voiture toutes vitres fermées. Et l’on ne voit personne dans les villages pittoresques aux volets clos sauf quelques toqués et toquées belges, pinceau à la main et papier-aquarelles sur les genoux.

Et parfois un courageux randonneur avec son sac à dos.

Chaud !

Et voilà que je me surprends à rêver d’une bonne drache, de bonnes grosses gouttes bien fraîches qui rebondiraient sur mon crâne presque chauve et ruisselleraient ensuite dans mon cou et ma nuque ?

Il fait trop chaud pour travailler, dit la chanson, mais aussi pour ne rien faire, ajouterais-je. J’ai bien tenté ce matin de randonner un peu dans les jolis petits chemins entre les vignes autour du Mas mais l’asphalte et le gravier collent aux pieds et font remonter une chaleur grasse fleurant le goudron.

J’ai ensuite conduit mes aquarellistes à quelques kilomètres près d’un petit pont pittoresque repéré par Alain, l’animateur de cette semaine, où les artistes seront bien installés à l’ombre des oliviers et pourront choisir entre plusieurs points de vue à représenter. Elles seront là jusqu’à 13h, je peux donc m’échapper vers les ruelles ombragées d’Uzès et la fraîcheur de la Place aux Herbes arrosée par une des plus belles fontaines de France.

Je m’assieds devant un Perrier-menthe (si, si, je le jure) sous les arches en pierre beige et attaque un peu de lecture, Villa Formosa (éd. Revoir) de Christophe Masson, mais je ne parviens pas à me concentrer, la chaleur est assommante, j’essaierai ce soir. Le ciel est bleu acier à travers les frondaisons des platanes et le thermomètre de la pharmacie voisine grimpe jusqu’à 37, puis 38° et ce n’est pas fini, on annonce plus chaud encore pour les prochains jours.

Durant l’hiver interminable, on a tant rêvé de soleil et de chaleur, et là, boum, on reçoit tout d’un coup, beaucoup trop à la fois. Les étés se détraquent et nous embrasent de plus en plus chaque année alors qu’on aimerait simplement qu’ils nous embrassent de douceur et de brise fraîche.

En revenant chercher mes peintres, je retraverse le hameau des Prés où nous logeons et j’emprunte la petite rue du parking de notre maison d’hôtes qui porte bien son nom « Rue du Four » alors que le thermomètre de mon GPS affiche 41°. Et je me souviens, en souriant tout seul à mon volant, d’avoir fréquenté parfois pour mon travail une agence située « rue de la Glacière » à Bruxelles.

Ne pourrait-on pas échanger les plaques des rues pour un jour ou deux ?

Colère ?

Je suis probablement le seul étranger présent au déjeuner des prés à Foissac (Gard) ce matin. J’accompagne André, notre hôte, qui est intégré ici depuis de nombreuses années. Il connaît tout le monde ou presque et dès que nous arrivons à proximité des barbecues (au gaz, je précise, sécurité incendie oblige), nous sommes accueillis comme des rois. Ah ! voilà les Belges, vous boirez bien un petit rosé. À peine dit oui, nous avons un gobelet entre les mains et des sourires tout autour de nous.

Une bétaillère amène les vachettes qui animeront la fête votive et les cavaliers et cavalières en chemise arlésienne arrivent à leur tour. Quelques musiciens bien à l’ombre sous les platanes de la petite gare désaffectée de Foissac-Baron jouent des airs entraînants. Attention, pas de la musique tsouin-tsouin boum-boum, le trompettiste, les deux saxophonistes, la tromboniste à coulisses, le joueur de tuba et le batteur savent y faire. Les habitants, principalement des jeunes couples avec enfants et ados, roucoulent et s’agitent joyeusement à l’ombre des ramures.

Je photographie à gauche et à droite mais pas trop, il ne faudrait pas qu’on me prenne pour un touriste. L’ambiance est bon enfant et bienveillante, des petits bouts se balancent sur les épaules de leurs parents et quelques petits vieux restent assis sur des chaises pliantes à portée de mains des cubitainers. La France dite profonde, celle que d’aucuns qualifient avec condescendance « d’en bas », s’amuse. Quand je regardais la télé des élections il y a quelques semaines, je pensais qu’elle était en colère.

Vue d’ici, j’ai plutôt envie de l’appeler la « France Joyeuse ».

Gens du voyage

J’ai conduit mes passagères aquarellistes dans un merveilleux endroit, le Musée des Roulottes à Saint-Quentin-la-Poterie et en ai profité pour recontrer Pierre Le Fur, Président-Conservateur et fondateur de ce lieu magique présentant une formidable collection de roulottes anciennes toutes plus belles les unes que les autres. La plus célèbre est sans doute l’arlésienne qui inspira Vincent Van Gogh pour son tableau Les Roulottes, campement de bohémiens aux environs d’Arles (1888).

Pierre est un type génial, passionné de musique manouche, qui décida il y une vingtaine d’années de consacrer sa vie à « rendre leur histoire aux Tsiganes itinérants ». Il se mit alors à collectionner et retaper les plus belles roulottes (y investissant – ou perdant – près de 800000 euros). Attention, roulottes signifie habitations mobiles transportant une famille nomade + un métier, à ne pas confondre avec caravanes qui, elles, véhiculent toutes sortes de gens pour leurs loisirs.

Pierre est un doux dingue d’Histoire tout court et en particulier d’histoires de voyages sur quatre roues, tirées par des chevaux, des ours, des chiens ou plus simplement des hommes depuis un millénaire. Grand amateur de périples en montgolfière qu’il pilote comme un pro, il vola aux quatre coins du ciel et du monde et notamment en Inde d’où sont originaires les Tsiganes dont les origines connues à ce jour commencent par la rafle des Musulmans (55.000 personnes) dans les environs de Bénarès en 1018 et continua jusqu’au 19ème siècle par de nombreuses migrations d’Inde en Afghanistan, Turquie, Roumanie, France, Espagne, Portugal et ses colonies, Brésil, Saint-Domingue, Cuba etc.

Et aussi, hélas, à Birkenau lors de la seconde guerre mondiale, où des centaines de milliers furent massacrés par les nazis.

Aujourd’hui, les Tsiganes qu’on appelle aussi, selon leurs origines et leurs déplacements au cours des siècles, des Gitans, des Manouches, des Roms, des Gypsies, des Sintis, des Yénish, des Travellers (pardon pour ceux que j’oublie), se retrouvent dans tous les pays du monde sans pour autant y être, c’est un euphémisme, les bienvenus.

J’ai noirci des pages et des pages de mon carnet  à écouter cet homme étonnant, mélangeant sans doute certaines de ses anecdotes tant il est volubile, fasciné par son érudition et l’amour de ces peuples peu gâtés par l’Histoire. Tsigane signifie, d’après deux racines turques, tsi et gane, les Hommes des Chevaux. Soit ceux qui savent dompter les animaux et cela par la musique. On y revient, Pierre Le Fur est un fou de musique manouche, grand ami de Thomas et Jacques Dutronc qu’il ira voir chanter dans les prochains jours aux arènes de Nîmes et qu’il accueillera ensuite chez lui.

Ne croyez pas que son Musée soit un sanctuaire, sorte de lieu de mémoire « mort ». Au contraire, on y a tourné de nombreux films dont e.a. Liberté de Thomas Gatiff, Carmen de Jacques Malaterre, Magic in the Moolight de Woody Allen ou encore Chocolat de Roshdi Zem avec Omar Sy pour lequel Pierre construisit deux roulottes sur mesure car il était trop grand pour jouer dans une roulotte traditionnelle. On produisit également dans ce campement onirique de nombreux clips dont un des derniers de Christophe Maé.

Malheureusement, cet endroit devra bientôt mettre les bouts (l’éternelle histoire des Tsiganes !) bien qu’il ait accueilli régulièrement la joie de vivre des plus fameux musiciens Manouches pour des concerts endiablés sur le plancher de l’ancienne roulotte de Django Reinhardt sauvée des flammes il y a quelques années. Jusqu’à 3000 fans vinrent ici chanter et danser lors d’un dernier concert.

Django… nom magique, déclenchant instantanément un lien émotionnel fort entre Pierre Le Fur et moi quand je lui dis que je venais de Pont-à-Celles en Belgique dont fait partie le village de Liberchies où naquit dans une prairie le phénoménal guitariste de jazz à trois doigts à la main gauche. Liberchies où avait lieu chaque année jusqu’à la funeste pandémie de 2019 le festival Django à Liberchies. Espérons qu’il reviendra bientôt.

Merci M’sieur Le Fur pour le voyage de ce matin dans vos superbes roulottes, j’espère qu’on se reverra un jour en musique.

Latcho drom !

Pierre Le Fur – Musée des Roulottes, St Quentin-la-Poterie (Gard)
La roulotte de Vincent Van Gogh – Musée des Roulottes, St Quentin-la-Poterie (Gard)

Croquis de Marie-Thérèse Ganty – Musée des Roulottes, St Quentin-la-Poterie (Gard)