LE fée du logis

Daisy, notre aide-ménagère n’est pas venue ce matin. Son employeur a laissé un message sur notre répondeur, elle souffre à nouveau du dos. Ou alors, elle a vu le reportage à la télé qui dit qu’à partir d’aujourd’hui, les femmes travaillent à l’œil, vu qu’elles gagnent en moyenne 15% de moins que les hommes à métier équivalent. Des hommes de ménage, je ne sais pas s’il en existe beaucoup, en tout cas, je ne vois pas cette appellation dans la nomenclature des professions alors qu’on y trouve encore femmes de ménage même si l’on conseille de dire dorénavant aide-ménagère. C’est peut-être plus élégant mais cela ne soulage pas les maux de dos. Quoiqu’il en soit la patronne de chez moi m’a désigné pour faire le boulot. Donc, au lieu d’aller traîner avec mon portable pour écrire mon billet du lundi dans ma brasserie préférée, loin des brosses et de l’aspirateur, j’ai épousseté, frotté, torchonné, aspiré. Et je n’ai pas vu Monsieur Propre ni la Tornade Blanche venir m’aider. C’était donc des carabistouilles ce que j’ai raconté quand j’étais dans la réclame ? Bref, je suis épuisé.

Fée du logis, je ne voudrais pas le faire tous les jours, même pour un salaire 15% (ou 115 %) plus élevé que celui de Daisy. Mais elle n’a pas vraiment le choix, sa véritable activité de danseuse classique paie encore moins. Et son mal de dos ne vient pas de ses trop rares ballets, mais de nos balais.

Soigne-toi bien, Daisy.

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